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Trois Coccinelles

Jardin du Musée Rodin (Paris)

24 Mars 2016, 14:07pm

Publié par Trois Coccinelles

Le jardin de sculptures du Musée Rodin dispose d'une superficie de trois hectares. Il héberge de nombreuses œuvres de Rodin qui utilisait déjà les espaces naturels pour y installer certaines sculptures depuis 1908. Des fragments, statues et des plaques décoratives et autres objets archéologiques ont été découvertes grâce aux fouilles entreprises dans ce même jardin. A la belle saison, on peut y admirer également une roseraie, des parterres fleuries, des beaux arbres avec deux parcours thématiques : le « Jardin d'Orphée » et le « Jardin des Sources ».

Jardin du Musée Rodin (Paris)

En pénétrant le jardin, c'est le Penseur qui s'impose au visiteur. Il a été crée dès 1880 et devait à l'origine orner le tympan de La Porte de l'Enfer – il était alors appelé Le Poète et représentait Dante, l'auteur de la Divine Comédie. Le Penseur était donc initialement à la fois un être au corps torturé, presque un damné, et un homme à l’esprit libre, décidé à transcender sa souffrance par la poésie.

Jardin du Musée Rodin (Paris)

Commandé en 1891 par la Société des gens de lettres, le monument au romancier Honoré de Balzac (1799-1850), enveloppé dans la robe de moine qu'il revêtait pour écrire, a provoqué un violent rejet lors du Salon de 1898.

Jardin du Musée Rodin (Paris)

Cariatide à l'urne, Grand Modèle, 1918

La Cariatide personnifie l'accablement profond et la désillusion, la tristesse et la désespérance.

Jardin du Musée Rodin (Paris)

Méditation, dite voix intérieure, avec bras, après 1900

Conçu à l'origine pour La Porte de l'Enfer, le modèle de la petite damnée (1881-1882), qui ornait le tympan, est devenu la Méditation. La figure allie douceur et mélancolie, grâce et puissance

Jardin du Musée Rodin (Paris)

Ugolin et ses enfants Le sujet est tiré de la Divine Comédie de Dante. Ugolin, fait prisonnier et rendu fou par la faim, rampe sur les corps de ses enfants mourants mais il n'a pas encore totalement cédé à ses pulsions bestiales. Nu, grimaçant, à genoux, cet home désespéré touche le fond de la dignité humaine.

Jardin du Musée Rodin (Paris)

Le Génie du repos éternel 1899-1902 est inspiré de l'antiquité tardive, le motif central de son projet. Les jambes croisées, le bras allongé et prêt à cueillir les fruits d'un arbre, l'ensemble du corps s'incline sur le côté, à la limite de la rupture d'équilibre.

Jardin du Musée Rodin (Paris)

Monument à Victor Hugo dit du Palais Royal, après 1900.

Hugo est représenté assis sur les rochers de l'île de Guernesey, où il était exilé, absorbé dans sa pensée, le bras tendu comme pour calmer les flots, le corps marqué par le temps. Il est accompagné ici par La Muse tragique.

Jardin du Musée Rodin (Paris)

Monument des Bourgeois de Calais : Jacques de Wissant, Monumental, 1888.

Le corps de Jacques de Wissant semble s'arracher douloureusement au sol et le visage, libéré par la main, exprime toute la tension de la volonté. Le Monument aux Bourgeois de Calais commémore un épisode de la guerre de Cent Ans (1337-1453) ; six bourgeois se sacrifièrent en se rendant au roi d'Angleterre pour sauver leurs concitoyens.

Jardin du Musée Rodin (Paris)

Monument des Bourgeois de Calais, 1889

Ils sont représentés la corde au cou, en chemise de condamnés, les postures individualisées. Ils sont groupés au sol afin que la monumentalité et l'expression des figures fassent mieux entrer le public « dans l'aspect de la misère et du sacrifice ».

Jardin du Musée Rodin (Paris)

Jules Bastien-Lepage, 1889

L'artiste peintre, Jules Bastien-Lepage (1848-1884), est représenté en action, en chef de file du mouvement des « plein-airistes ». Légèrement penché vers l'avant, le regard attentif posé sur le motif, il offre ainsi l'image de l'artiste en « guetteur inspiré », animé par la tension du corps et du regard.

Jardin du Musée Rodin (Paris)

La Porte de l'Enfer, 1880

est inspiré par la Divine Comédie du poète italien Dante Allighieri (1265-1321). Plus de deux cent figures expriment la tragédie des passions humaines : désespoir, malédiction et horreur. Les formes envahissent la structure au point de brouiller les éléments architecturaux. Rodin a dit lui-même avoir voulu jouer de cette diversité des motifs sculpturaux dans un espace immatériel modulé par la lumière.

Jardin du Musée Rodin (Paris)

Les Ombres, 1902-1904

Dans la Divine Comédie de Dante, les ombres se tiennent à l'entrée des Enfers et désignent une inscription sans équivoque : « Vous qui entrez, abandonnez toute espérance ». Rodin place ces figures au sommet de La Porte de l'Enfer pour créer un groupe autonome composé d'une figure masculine assemblée à deux autres identiques. Le drame de la damnation est rendu par la pose contrainte et l'inclinaison de la tête qui dessine une seule ligne avec le cou et les épaules, tandis que les bras se rejoignent au centre de la composition.

La Galerie des Marbres

a été conçue en 1971 comme un espace de réserve et d'exposition. Les œuvres ont été taillées, d'après les modèles de Rodin et sous sa direction, par des sculpteurs plus jeunes ou moins talentueux, appelés praticiens, dans la tradition des grands ateliers de sculpture, et offrent une grande diversité de sujets : portraits, monuments ou thèmes mythologiques.

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