La Saint-Valentin

Trois coccinelles se rencontrent dans un jardin, elles bavardent :

- C’est la fête des amoureux aujourd’hui !

- Ouais, la Saint-Valentin, c’est le patron des fiancés !

- Les fiancés ont besoin d’un patron ?

- C’est peut-être leur chaperon, pour qu’ils ne fassent pas de bêtises.

- Ca vient d’où ?

- On ne le sait pas exactement, il paraît que ça a commencé en Angleterre au Moyen Âge où sont apparus les premiers mots d’amour à la Saint-Valentin.

- On ne s’est jamais dit des mots d’amour avant ?

- Bien sûr que si, mais ce jour en particulier.

- Et c’est aussi à cause des oiseaux qui s’accouplent à la mi-février.

- Juste, vers la fin de l’hiver les premières fleurs se montrent accompagnées de premiers gazouillis des oiseaux !

- C’est pour ça que beaucoup d’amoureux gazouillent, hein ?

- Ca se peut.

- Mais il y a aussi Cupidon, le dieu de l’amour des Romains, pour le mardi gras.

- Ah, je préfère ça à la place d’un patron, ça fait plus romantique.

- C’est celui avec la flèche ?

- Exactement, il tire sur celui qu’il veut rendre follement amoureux !

- Ca doit faire mal, dis donc ?

- Vaut mieux se promener ce jour là avec un pare-flèche pour amortir le choc !

- Le jour de la Saint-Valentin était aussi la fête des célibataires. Ce jour là, les jeunes filles célibataires se cachaient en attendant que les jeunes garçons célibataires les repèrent. Et ceux qui se sont trouvés devaient se marier dans la même année !

- C’est chouette ça. Au fait je n’entends pas notre copain !

- Il se cache ?

- Il veut qu’on le trouve ?

- Pour qu’on se marie dans l’année ?

- Attention aux flèches, les copines.

Et le hérisson sort sa tête derrière un petit buisson :

- Vous n’avez pas besoin de me chercher, moi je ne me marierai pas, suis bien trop pénard avec mes puces. Mais je vous aime bien quand même et pour vous le monter, voilà une fleur pour chacune de vous.

Et les coccinelles encore plus rouges que d’habitue gazouillent en chœur :

- Des perce-neiges, comme elles sont jolies, tu sais, même si on te taquine parfois, on t’aime bien aussi, surtout à cause de tes puces !